Mariposa vient de quitter Port Saint Louis du Rhône pour rejoindre Les Canaries avant de traverser l'Atlantique lorsque les cyclones se seront calmés, c'est à dire vers la fin novembre. En attendant, Mariposa profite d'une dernière navigation en Méditerranée avec une escale prolongée aux Baléares. Mariposa est bientôt fin prêt, ayant subir avec soin, les aménagements nécessaires au confort de son nouvel équipage.
Nous lui souhaitons bon vent et bonne traversée ainsi qu'à son sympathique équipage: Adolf et Trudy Wunderlin.
Nous vous invitons à suivre leur parcours sur leur blog en cliquant ou recopiant le lien suivant: https://www.sy-mariposa.ch
Vous trouverez de superbes photos, notamment lors de plongées lorsque le bateau sera arrivé dans les eaux turquoises des antilles. Bonne lecture, quant à nous, nous vous disons au revoir...
Mariposa à quai à Port Saint Louis du Rhône quelques jours avant son départ, battant pavillon Suisse.
Nicole avec les nouveaux propriétaires: Trudy et Adolf, lors de notre dernière visite pour leur souhaiter un bon voyage.
************************************
Un Lagoon 400 pour aller chercher le soleil
Début de la retraite: il est temps de naviguer vers d'autres horizons plus ensoleillés... N'ayant plus l'obligation de rentrer en septembre. Depuis le Morbihan,Les étraves seront pointées vers Espagne, Portugal,Maroc dans un premier temps....Puis vers les Baléares, la Sardaigne, la Corse et la cote Varoise ensuite....on verra où le vent nous portera!
lundi 18 septembre 2017
dimanche 22 novembre 2015
Incompréhension, douleur, tristesse, colère: "Comment tout cela est-il possible?"
Beaucoup d’émotion, beaucoup de tristesse et beaucoup de
larmes, chacun d’entre nous est touché par ce drame horrible, ce drame barbare
venu d’un autre temps, venu d’un autre monde, commis au nom d’un dieu qui ne
leur appartient pas.
Non, ce n’est pas une nouvelle guerre de religion mais une
attaque contre notre civilisation humaniste, libre, épanouie que l’on veut nous
enlever pour nous imposer l’obscurantisme et la soumission.
La France est attaquée mais c’est l’humanité toute entière
qui est visée.
Merci à tous les peuples de la terre qui sont aujourd’hui
bleu blanc rouge en signe de solidarité avec nous.
Oui cela fait peur, très peur, mais nous résisterons à nos
craintes, à nos angoisses, pour vaincre ce fléau. Ce que la France a forgé dans son histoire :
Liberté-Egalité-Fraternité nous le défendrons car cela a un sens
aujourd’hui plus que jamais.
Merci pour tous vos témoignages, pour vos soutiens venus du monde entier.
lundi 5 octobre 2015
Méli Mélo d'infos
Je reprends la ''plume'' après un long silence pour vous donner quelques infos....
J'ai eu tendance ces temps-ci à vous oublier, à oublier d'alimenter ce blog pour vous donner des nouvelles et surtout d'écrire une conclusion à ce blog car c'est un point final qui va ponctuer cet article.
L'information majeure est que Mariposa a changé de propriétaire cet été, en effet, le bateau est vendu. La transaction s'est faite courant juillet apportant un point final à notre navigation sur ce bateau.
Avec un peu de nostalgie, nous avons quitté le bord. Refermant nos valises nous avons pris soin de prendre avec nous tous les souvenirs de tous les moments forts que nous avons vécus à bord. Les bons moments et les moins bons car la vie sur un bateau donne des moments de vie peu ordinaires, des instants intenses où il n'y a pas de place à la banalité. La vie sur un bateau est forte, intense, pleine de plaisirs, de sensations, de jubilation, parfois aussi d'extase devant la beauté et la force de la nature qui nous entoure. D'autres souvenirs ne peuvent s'oublier, moins gais, moins drôles: le réveil nocturne pour surveiller la tenue du mouillage, l’inquiétude face à la météo qui se dégrade, l'état de la mer qui malmène l'estomac, cela non plus nous ne l'avons pas oublié.
Lorsque nous avons signé l'acte de vente, nous nous sommes sentis soulagés, libérés d'une charge car posséder un bateau est véritablement une charge qu'il faut assurer chaque jour à chaque instant, non seulement en navigation mais aussi au port. Nous étions aussi satisfaits d'arriver au terme de la vente après avoir fait la connaissance des nouveaux propriétaires et de leur projet. Nous sommes rassurés d'apprendre que le bateau ne sera pas débaptisé, Mariposa sonne bien aux oreilles des Suisses. Satisfaits aussi d'apprendre qu'il sera dans de bonnes mains expertes.
Oui, se séparer d'un bateau, ce n'est pas anodin, car un bateau n'est pas un objet comme un autre vous l'aurez compris, un bateau c'est vivant c'est quelque chose qui réagit, qui obéit, qui a du caractère et qui façonne une histoire.
Désormais et grâce à ce blog, Mariposa bat pavillon helvète, car c'est en lisant ce blog que nous avons été contactés. Nous sommes très étonnés en regardant les statistiques de ce blog de voir l'étendue de sa diffusion à travers le monde, sur tous les continents excepté pour l'instant l’antarctique, il y a un lecteur!
Magique internet, merci internet.
Un souhait de notre part, internet permet l'interactivité entre l'auteur et le lecteur, merci d'y laisser vos commentaires avant de refermer ce livre virtuel mais bien réel.
Nous avions décidé de vendre ''Mariposa'' non par contrainte mais par choix de notre part pour continuer à pratiquer la voile sous une autre forme. Abandonnant la grande croisière, nous avions l'objectif de naviguer toujours en multicoque avec un bateau plus petit, adapté à la croisière côtière autour de notre domicile en Bretagne sud, qui offre des terrains de jeux magnifiques à portée de main, à portée de voile.
C'est chose faite, nous avons fait l'acquisition en août dernier d'un petit trimaran de 22 pieds: un Astus 22.
Pourquoi ce bateau?
Pour plusieurs raisons:
- Sa taille et sa conception avec des flotteurs repliables permettant de le transporter sur une remorque facilitant ainsi un hivernage à domicile et surtout un changement rapide de lieux de navigation.
- Son grand cockpit pour d'embarquer 6/7 personnes.
- Son faible tirant d'eau avec des dérives pivotantes, essentiel pour naviguer près des cailloux ou pour beacher.
- Son aptitude à naviguer en solo et aussi en famille.
Nous avons goûté au plaisir de naviguer à la voile sur un bateau réactif qui donne du plaisir à la barre et des sensations de vitesse dès le petit temps. Chose impossible avec le Lagoon 400. Ce n'était pas le même registre de navigation, le Lagoon commence à s'animer lorsque l'Astus 22 atteint ses limites!
Belcanto, c'est le nom de notre nouveau bateau que nous n'avons pas débaptisé car ce nom est joli, nous donne désormais du plaisir sur l'eau. On espère pour de nombreuses balades qu'il ne serait pas convenable de raconter dans un blog dédié au Lagoon 400, alors il ne me reste plus qu'à écrire la suite dans un nouveau blog avec peut-être pour titre : ''Un Astus 22 pour aller chercher le plaisir'', mais là, c'est une autre histoire.
Quelques photos de Belcanto:
J'ai eu tendance ces temps-ci à vous oublier, à oublier d'alimenter ce blog pour vous donner des nouvelles et surtout d'écrire une conclusion à ce blog car c'est un point final qui va ponctuer cet article.
L'information majeure est que Mariposa a changé de propriétaire cet été, en effet, le bateau est vendu. La transaction s'est faite courant juillet apportant un point final à notre navigation sur ce bateau.
Avec un peu de nostalgie, nous avons quitté le bord. Refermant nos valises nous avons pris soin de prendre avec nous tous les souvenirs de tous les moments forts que nous avons vécus à bord. Les bons moments et les moins bons car la vie sur un bateau donne des moments de vie peu ordinaires, des instants intenses où il n'y a pas de place à la banalité. La vie sur un bateau est forte, intense, pleine de plaisirs, de sensations, de jubilation, parfois aussi d'extase devant la beauté et la force de la nature qui nous entoure. D'autres souvenirs ne peuvent s'oublier, moins gais, moins drôles: le réveil nocturne pour surveiller la tenue du mouillage, l’inquiétude face à la météo qui se dégrade, l'état de la mer qui malmène l'estomac, cela non plus nous ne l'avons pas oublié.
Lorsque nous avons signé l'acte de vente, nous nous sommes sentis soulagés, libérés d'une charge car posséder un bateau est véritablement une charge qu'il faut assurer chaque jour à chaque instant, non seulement en navigation mais aussi au port. Nous étions aussi satisfaits d'arriver au terme de la vente après avoir fait la connaissance des nouveaux propriétaires et de leur projet. Nous sommes rassurés d'apprendre que le bateau ne sera pas débaptisé, Mariposa sonne bien aux oreilles des Suisses. Satisfaits aussi d'apprendre qu'il sera dans de bonnes mains expertes.
Mariposa a changé de pavillon |
Oui, se séparer d'un bateau, ce n'est pas anodin, car un bateau n'est pas un objet comme un autre vous l'aurez compris, un bateau c'est vivant c'est quelque chose qui réagit, qui obéit, qui a du caractère et qui façonne une histoire.
Désormais et grâce à ce blog, Mariposa bat pavillon helvète, car c'est en lisant ce blog que nous avons été contactés. Nous sommes très étonnés en regardant les statistiques de ce blog de voir l'étendue de sa diffusion à travers le monde, sur tous les continents excepté pour l'instant l’antarctique, il y a un lecteur!
Magique internet, merci internet.
Un souhait de notre part, internet permet l'interactivité entre l'auteur et le lecteur, merci d'y laisser vos commentaires avant de refermer ce livre virtuel mais bien réel.
Nous avions décidé de vendre ''Mariposa'' non par contrainte mais par choix de notre part pour continuer à pratiquer la voile sous une autre forme. Abandonnant la grande croisière, nous avions l'objectif de naviguer toujours en multicoque avec un bateau plus petit, adapté à la croisière côtière autour de notre domicile en Bretagne sud, qui offre des terrains de jeux magnifiques à portée de main, à portée de voile.
C'est chose faite, nous avons fait l'acquisition en août dernier d'un petit trimaran de 22 pieds: un Astus 22.
Pourquoi ce bateau?
Pour plusieurs raisons:
- Sa taille et sa conception avec des flotteurs repliables permettant de le transporter sur une remorque facilitant ainsi un hivernage à domicile et surtout un changement rapide de lieux de navigation.
- Son grand cockpit pour d'embarquer 6/7 personnes.
- Son faible tirant d'eau avec des dérives pivotantes, essentiel pour naviguer près des cailloux ou pour beacher.
- Son aptitude à naviguer en solo et aussi en famille.
Nous avons goûté au plaisir de naviguer à la voile sur un bateau réactif qui donne du plaisir à la barre et des sensations de vitesse dès le petit temps. Chose impossible avec le Lagoon 400. Ce n'était pas le même registre de navigation, le Lagoon commence à s'animer lorsque l'Astus 22 atteint ses limites!
Belcanto, c'est le nom de notre nouveau bateau que nous n'avons pas débaptisé car ce nom est joli, nous donne désormais du plaisir sur l'eau. On espère pour de nombreuses balades qu'il ne serait pas convenable de raconter dans un blog dédié au Lagoon 400, alors il ne me reste plus qu'à écrire la suite dans un nouveau blog avec peut-être pour titre : ''Un Astus 22 pour aller chercher le plaisir'', mais là, c'est une autre histoire.
Quelques photos de Belcanto:
dimanche 28 juin 2015
Port Saint Louis du Rhône : Terminus.
Comme annoncé dans la précédente note, nous venons de
convoyer Mariposa à Port Saint Louis du Rhône terme de notre voyage effectué en
2 étapes depuis Hyères. Nous vous annoncions des photos fabuleuses des
calanques mais nous sommes un peu déçus, bien évidemment c’est beau, c’est
unique c’est même spectaculaire à voir ces falaises plonger à pic dans la mer
mais c’est tout petit et il y a peu de place pour mouiller, peut-être sommes
nous devenus difficiles après ce que l’on a vu en Corse, en Sardaigne ou
aux Baléares et ce que l’on peut voir en
Bretagne…
Nous avons découvert cet endroit que l’on ne connaissait pas
surtout vu de la mer. De loin Marseille semble tout petit à tel point que
j’avais pris Notre Dame de la Garde pour une chapelle au sommet d’une colline
pensant ne pas être déjà en vue de cette grande ville. Quelle mégarde !
Nous avons passé une nuit dans la calanque de Marseilleveyre
en mouillant par 10 m sur fond de sable
à proximité de l’île Maire totalement aride et escarpée. Ce bloc de roche est totalement inhospitalier.
Nous avons fait le lendemain un léger détour pour passer devant les îles du
Frioul et devant le célèbre château d’If. L’aspect désertique, lunaire est
curieux à voir surtout lorsqu’on sait que la végétation y était abondante et
qu’elle a complètement disparu. La tentative de reboisement récente n’a pas
donné un résultat probant ce qui n’est pas rassurant.
Le GPS a trouvé pour nous l’entrée du golfe de Fos dissimulé
dans la brume. Sans lui nous aurions trouvé sans peine cet endroit à la vue des
raffineries et des haut-fourneaux qui dégagent des fumées rougeâtres bien
étranges à chaque coulée d’acier. Les nombreux cargos au mouillage nous ont
fait faire le tour du monde en essayant, à la vue de leurs pavillons, de
retrouver leurs provenances.
Cet endroit fortement industrialisé est peut-être pollué
mais cela ne se voit pas. Ce n’est pas comme les détritus en tout genre qui
flottent à la surface de l’eau à proximité des grandes villes, ce fut le cas à
Marseille et surtout à Bastia témoins d’un laisser aller collectif dans la
conscience environnementale. L’endroit ne donne pas vraiment envie de se
baigner, la température de l’eau est de 17 °, elle était de 24° à Hyères !
La porte de la Camargue est franchie en entrant dans le long
canal rectiligne qui nous conduit à Port Saint Louis du Rhône. Nous avons
l’impression de remonter dans le temps à la vue des anciennes installations
portuaires. Certaines sont en ruine, d’autres sont rénovées et ont laissé place
à des quartiers modernes. Ce port est particulier, d’un coté il est fluvial par
son écluse il communique avec le Rhône; de l’autre il est maritime par son
accès direct à la Méditerranée.
La lagune que nous venons de traverser, la langue de sable
qui vient doucement s’enfoncer dans l’eau, les roseaux qui sifflent dans le
vent, le vol de flamants roses, le soleil écrasant, l’ombre des platanes,
l’accent chantant de l’officier du port tout cela nous dépayse et nous ravi.
Mais une bande de jeunes gens désœuvrés, mal éduqués, vient
très vite gâcher notre arrivée. Leurs cris autour du bateau, leurs plongeons
près du bateau pour nous éclabousser sciemment, leur défiance dans leurs regards
et dans leurs paroles nous obligent dans un premier temps à rester cloitré dans
le bateau pour ne pas répondre à leur provocation mais dès le premier jet de
pierre sur le bateau il a fallu se défendre, et se battre pour résister à
l’assaut de cette meute. Un individu m’a ceinturé pour me mettre à terre en me
poussant vers l’eau. Mon poids, qui voisine par moment le quintal, pour une
fois, a été bénéfique pour me donner l’avantage à rester debout.
Ce moment
triste, désagréable a gâché notre fin de voyage. Les gendarmes sont venus en
nombre avec 3 voitures mettre de l’ordre mais un peu tard, nous apprendrons par
la suite qu’une altercation avec ces jeunes gens avait eu lieu précédemment et
nous constaterons le lendemain la pratique habituelle de monter sur les bateaux
inoccupés pour plonger à grand cris pour bien se montrer sachant que la chose
est interdite et la surveillance inexistante. Nous sommes dans le midi nous
a-t-on dit proche de Marseille, comme si cela était une fatalité irréversible.
Des voitures qui prennent un virage en dérapant en pleine ville, des scooters,
sans casque, qui prennent les sens interdits et ne respectent pas les stops
c’est la vie courante ici. Les gendarmes sont semble-t-il trop occupés par
leurs radars a verbalisé un voyou d’automobiliste qui par mégarde est
répréhensible d’un excès de vitesse rémunérateur pour l’état. Leur autorité
pourrait être mise à profit quelques fois pour rendre paisible cet endroit qui
fait l’effort d’être accueillant et pour le respect des plaisanciers qui
croient laisser dans ce port leur bateau en sécurité.
Notre première journée n’a pas été sans surprise car une
nouvelle attaque nous est tombée dessus à la nuit tombante. Une armée, sans
vergogne, de moustiques eux aussi malfaisants est venue nous dévorer. Nous
avons battu en retraite, sans discussion, trouvant notre salut en nous
enfermant dans le bateau après avoir fermé toutes les ouvertures. Les
moustiques restés derrière la moustiquaire continuaient à nous narguer mais là
c’était une autre histoire, nous avions gagné la partie, ne restait plus qu’à
soulager nos piqûres!
Dans ce petit port perdu comme au bout du monde, nous avons
rencontré un bateau immatriculé à Vannes ce qui n’est pas exceptionnel en soit,
cela fut suffisant pour engager la conversation avec l’équipage sympathique. Ce
qui fut étonnant, c'est d'apprendre que ce bateau appartenait à un de nos voisins habitant rue de la Fontaine à Larmor
Baden.
Nous sommes en ce moment occupés à ‘’ faire nos valises’’
pour libérer le bateau dans la semaine qui vient et à faire le ménage
nécessaire après un mois de navigation. Nous sommes aussi occupés à lutter
contre la chaleur qui nous plombe, tenté par une baignade salvatrice mais l’eau
du port, pour nous, c’est : ‘’Non merci’’.
Ile Maire |
Iles du Frioul |
Marseille dans la brume |
Port St Louis du Rhône |
Port St Louis du Rhône |
Port St Louis du Rhône |
mardi 23 juin 2015
Voici quelques nouvelles de MARIPOSA et de son équipage.
Nous avons rejoint le bateau depuis le 30 mai, après
quelques jours de préparation pour remplir les cales de vivres… Nous avons
quitté le port de Taverna le 6 juin après un dernier au revoir à l’équipe de ce
port sympathique et de nos amis : Mariela et Pascal partis en même temps
que nous mais vers une autre direction. La météo clémente nous a donné un vent
très léger pour ce début de navigation tout en douceur histoire de se réveiller
après un long moment passé à la maison. Nous sommes ainsi partis vers le nord
pour terminer notre tour de la Corse. Première escale à Porticciolo dans un mouillage sauvage et solitaire devant une
plage déserte : un régal. Le lendemain, un vent de face nous a contraints
à utiliser le moteur pour doubler le célèbre Cap Corse en passant à terre de
l’ile non moins célèbre : Giroglia. Nous étions pratiquement seuls sur
l’eau à cette époque peu fréquentée par les plaisanciers, profitant de la
nature sauvage de ce lieu, de ses criques, de ses villages, de ses minuscules
ports de pécheurs locaux. Cela nous donne l’envie d’y revenir pour y faire
quelques randonnées pédestres. Passé le cap, direction plein sud, le vent
commence à s’établir timidement pour nous donner l’occasion de stopper le
moteur et de retrouver le calme et le silence. Les voiles commencent à prendre
le vent, la vitesse très faible nous permet d’avancer dans la bonne direction.
Le clapotis de l’eau sur la coque nous fait entendre une musique bien agréable,
nous avons tout notre temps pour profiter du décor qui défile devant nous. Nous
atteindrons pour la nuit la baie de Mortella, un des nombreux mouillages
sauvages du désert des Agriates. Le décor est magnifique, unique, accessible
seulement par la mer ou à pied après une très très longue marche sur la roche brulante
et dénudée, sans la moindre végétation pour s’abriter du soleil… A la
réflexion, ce désert qui n’a pas usurpé son nom, n’est-il pas le seul désert en
France? Je crois bien que oui.
Nous continuons notre route le lendemain, à la voile, pour
rejoindre la baie de Calvi tout aussi magnifique. Nous attendrons ici le moment
propice pour traverser vers le continent, les orages sont annoncés, ils
arrivent en fin de journée pour éclater sur les montagnes toutes proches, nous
ne sommes pas menacés. Ils seront pourtant violents et aussi mortels pour
plusieurs randonneurs surpris sur le GR 20 et ensevelis dans une coulée de
boue, de roches et de neige.
La Corse est une exception à bien des égards par sa
géographie, sa culture, son climat. C’est un continent. La Corse est une
montagne sortie de la mer. C’est bien plus qu’une ile posée sur l’eau,
d’ailleurs ce qui frappe lorsqu’on découvre cet endroit : c’est la vue des
montagnes qui se suivent en arrière plan par une succession de lignes de crêtes
du gris sombre au gris clair dont les détails se révèlent en couleurs au fur et
à mesure de notre approche. L’odeur du maquis lui aussi est unique, il arrive à
nos narines porté par le vent déjà loin en mer comme un signe de bien venue.
D’un point de vu maritime, la Corse présente peu d’abris, les ports sont
saturés, les mouillages sauvages sont souvent exposés aux coups de vent qui
arrivent impromptus et souvent violents même en été. Le plaisancier doit garder
l’œil marin avant de succomber à l’ambiance estivale….
La Corse mérite bien son nom d’ile de beauté, les amis qui
nous conseillaient d’y venir avec le bateau étaient de bons conseils.
Nous avons quitté Calvi le 10 juin porté par un vent portant
qui nous a permis de faire de la route à 8 nœuds de moyenne, nous faisant
croire à une arrivée dans la nuit dans la baie d’Hyères. C’était sans compter
les caprices de la nature, le vent s’est affaibli dans la soirée comme fatigué
de nous porter ainsi vers notre but. Nous avons du nous résoudre à faire route
au moteur pour terminer notre traversée. Nous sommes allés directement planter
notre ancre sous la protection du fort de Brégançon afin de trouver à l’abri le
sommeil qui nous a manqué. Nous avons bien fait car la météo nous a donné un
fort vent d’Est puis une suite orageuse est arrivée sur la côte varoise.
La suite de notre voyage n’est plus le récit d’une
navigation mais l’histoire d’une bonne nouvelle pour nous. Un acquéreur sérieux
s’est manifesté suite à la lecture de notre blog, puis après plusieurs échanges
de mails (merci internet) est venu ce week end découvrir et essayer notre
bateau ici entre Hyères et Porquerolles. Ainsi, nous avons fait la connaissance
de Adof et Gerturd qui ont été enthousiasmés
par Mariposa. Le bateau leur est maintenant réservé, il ne reste plus
qu’à finaliser la vente. Nous devons pour cela nous rendre à Port Saint Louis
du Rhône dans les prochains jours pour une expertise et pour mettre le bateau
au sec. Nous savons déjà que Mariposa gardera son nom qui sonne bien aux
oreilles suisses. Cela nous fait plaisir. Le bateau sera équipé d’un groupe
électrogène et d’un compresseur pour partir ensuite vers les Caraïbes afin y
faire de la plongée.
Ceci ne met pas pour le moment un point final à notre blog,
nous vous ferons part de notre dernière navigation le long des calanques et des
iles du Frioul avec on l’espère quelques belles photos.
A bientôt.
L'ile Giraglia |
Mouillage devant Calvi |
Au revoir Calvi |
Au revoir la Corse |
Régates à Porquerolles |
mardi 26 mai 2015
Bateau, Avion, mêmes plaisirs, mêmes dangers?
Cette note m'a été inspirée à la suite de conversations que j'ai eu avec des amis rencontrés lors d'un retour à la maison. Chacune de ces rencontres est souvent un échange de questions-réponses. Souvent de politesse pour prendre de nos nouvelles et savoir comment ça va, mais parfois la curiosité l'emporte pour savoir comment se déroule notre ''Aventure''. Pour les amis rencontrés qui ne pratiquent pas la voile et par conséquent ne vont jamais ou rarement sur l'eau, notre parcours leur parait être l'expédition lointaine pleine de dangers...
Alors les questions s'enchainent d'elles mêmes: Avez vous eu peur? Avez vous subit des tempêtes? Vous êtes vous sentis en danger? etc... Et d'ajouter pour les personnes qui me connaissent et qui savent mon passé de pilote privé: ''Entre l'Avion et le Bateau qu'est-ce qui est le plus dangereux? ''
L'étonnement de mes interlocuteurs est souvent visible lorsque je réponds sans hésiter :'' C'est le bateau qui est le plus dangereux''. Et je continue, pour faire retomber la surprise, et pour expliquer ma réponse en donnant quelques détails, par quelques analyses qui viennent étayer mon point de vue.
Tout d'abord, il y a un parallèle entre ces deux pratiques, la liberté de se déplacer dans un élément qui n'est pas tout à fait naturel pour l'homme. Élément fluide dans les deux cas, qui plus est, n'est pas fait pour faciliter notre déplacement avec ce que la nature nous a donné : deux pieds pour marcher sur la terre ferme et deux bras pour parfois s'aider!
En dehors de ce point commun, la principale différence qui contribue à la sécurité, c'est la vitesse qui donne un avantage certain à l'aviation.
En avion, la vitesse de déplacement permet d'avoir terminé son voyage avant que la situation météorologique se dégrade. Cela permet aussi de contourner une situation potentiellement dangereuse en cas d'orage par exemple, de se dérouter si besoin, alors qu'avec un bateau c'est tout à fait différent. La plupart du temps, en bateau, il faut faire face à la situation météo qui se dégrade et qui vous arrive dessus plus vite que prévu et là il faut subir, il faut affronter ou fuir sans jamais pouvoir réellement s'échapper.
L'évolution de la météo n'est pas le seul facteur de dangerosité.
En aviation on apprend à anticiper les situations délicates, en cas de panne, on apprend des procédures afin de gérer la situation. Sur un bateau c'est différent, ce n'est pas le même esprit, il n'y a pas (surtout avec un voilier), obligation d'avoir reçu une formation pour partir. On n'apprend pas à gérer les situations de la même manière, c'est plutôt l'expérience des situations vécues qui joue le rôle de formation.
En aviation, c'est la précaution qui prime, il y a deux dictons qui résument bien cela:
le premier dit: ''il n'y a pas de bons pilotes, il n'y a que de vieux pilotes'' et le deuxième dit: '' l'aviation est un moyen de transport rapide pour gens peu pressés''.
En bateau le risque c'est la côte, avec ses rochers, avec ses haut-fonds, avec quelques pièges comme des bouts qui trainent dans l'eau et qui peuvent se prendre dans l'hélice, avec les courants qui peuvent vous porter vers tous ces dangers, avec les autres bateaux qui peuvent dériver, vous aborder etc... avec le sommeil qui peut vous surprendre, avec le mal de mer qui peut vous handicaper. La liste des dangers, ou des risques potentiels est plus longue pour le bateau que pour l'avion.
Avant de conclure, il faut dire que la technologie est fiable pour chacun des deux, bateau ou avion, mais que le danger vient souvent des appréciations et des décisions du pilote ou du capitaine. Mais quel est donc le mécanisme qui peut détourner l'attention de personnes sérieuses et prudentes pour les mettre en situation périlleuse?
Je ne peux pas m’empêcher de penser aux marins qui ont perdu la vie en allant rejoindre leur bateau au mouillage à bord de leur annexe, victime d'un malaise, d'un faux- mouvement, si près de la côte, bien loin du danger apparent.
Je ne peux pas non plus oublier Renaud Ecalle, champion du monde de voltige, leader de l'équipe de voltige de l'armée de l'air, décédé dans un accident d'avion avec sa femme et ses deux enfants aux commandes de son avion privé en revenant d'un meeting.
Le danger est partout, les conséquences sont aussi tragiques mais de mon humble avis, on est beaucoup plus exposé à la barre d' un bateau qu'aux commandes d' un avion.
Alors les questions s'enchainent d'elles mêmes: Avez vous eu peur? Avez vous subit des tempêtes? Vous êtes vous sentis en danger? etc... Et d'ajouter pour les personnes qui me connaissent et qui savent mon passé de pilote privé: ''Entre l'Avion et le Bateau qu'est-ce qui est le plus dangereux? ''
L'étonnement de mes interlocuteurs est souvent visible lorsque je réponds sans hésiter :'' C'est le bateau qui est le plus dangereux''. Et je continue, pour faire retomber la surprise, et pour expliquer ma réponse en donnant quelques détails, par quelques analyses qui viennent étayer mon point de vue.
Tout d'abord, il y a un parallèle entre ces deux pratiques, la liberté de se déplacer dans un élément qui n'est pas tout à fait naturel pour l'homme. Élément fluide dans les deux cas, qui plus est, n'est pas fait pour faciliter notre déplacement avec ce que la nature nous a donné : deux pieds pour marcher sur la terre ferme et deux bras pour parfois s'aider!
En dehors de ce point commun, la principale différence qui contribue à la sécurité, c'est la vitesse qui donne un avantage certain à l'aviation.
En avion, la vitesse de déplacement permet d'avoir terminé son voyage avant que la situation météorologique se dégrade. Cela permet aussi de contourner une situation potentiellement dangereuse en cas d'orage par exemple, de se dérouter si besoin, alors qu'avec un bateau c'est tout à fait différent. La plupart du temps, en bateau, il faut faire face à la situation météo qui se dégrade et qui vous arrive dessus plus vite que prévu et là il faut subir, il faut affronter ou fuir sans jamais pouvoir réellement s'échapper.
L'évolution de la météo n'est pas le seul facteur de dangerosité.
En aviation on apprend à anticiper les situations délicates, en cas de panne, on apprend des procédures afin de gérer la situation. Sur un bateau c'est différent, ce n'est pas le même esprit, il n'y a pas (surtout avec un voilier), obligation d'avoir reçu une formation pour partir. On n'apprend pas à gérer les situations de la même manière, c'est plutôt l'expérience des situations vécues qui joue le rôle de formation.
En aviation, c'est la précaution qui prime, il y a deux dictons qui résument bien cela:
le premier dit: ''il n'y a pas de bons pilotes, il n'y a que de vieux pilotes'' et le deuxième dit: '' l'aviation est un moyen de transport rapide pour gens peu pressés''.
En bateau le risque c'est la côte, avec ses rochers, avec ses haut-fonds, avec quelques pièges comme des bouts qui trainent dans l'eau et qui peuvent se prendre dans l'hélice, avec les courants qui peuvent vous porter vers tous ces dangers, avec les autres bateaux qui peuvent dériver, vous aborder etc... avec le sommeil qui peut vous surprendre, avec le mal de mer qui peut vous handicaper. La liste des dangers, ou des risques potentiels est plus longue pour le bateau que pour l'avion.
Avant de conclure, il faut dire que la technologie est fiable pour chacun des deux, bateau ou avion, mais que le danger vient souvent des appréciations et des décisions du pilote ou du capitaine. Mais quel est donc le mécanisme qui peut détourner l'attention de personnes sérieuses et prudentes pour les mettre en situation périlleuse?
Je ne peux pas m’empêcher de penser aux marins qui ont perdu la vie en allant rejoindre leur bateau au mouillage à bord de leur annexe, victime d'un malaise, d'un faux- mouvement, si près de la côte, bien loin du danger apparent.
Je ne peux pas non plus oublier Renaud Ecalle, champion du monde de voltige, leader de l'équipe de voltige de l'armée de l'air, décédé dans un accident d'avion avec sa femme et ses deux enfants aux commandes de son avion privé en revenant d'un meeting.
Le danger est partout, les conséquences sont aussi tragiques mais de mon humble avis, on est beaucoup plus exposé à la barre d' un bateau qu'aux commandes d' un avion.
lundi 18 mai 2015
Semaine du Golfe 2015
Habiter prés de la mer, en particulier dans le golfe du Morbihan, permet de se sentir marin même lorsqu'on n'a pas de bateau à sa disposition, ce qui est notre cas actuellement ici.
Et pour voir les autres photos, le lien suivant vous y conduira.
Samedi 16 mai 2015, la semaine
du golfe se terminait par la grande parade, le ciel gris du matin avait laissé
place au soleil pour accompagner les 1000 bateaux et les 6000 marins
pour rejoindre Vannes depuis l'entrée du golfe du Morbihan pour le plus
grand plaisir des spectateurs.
Spectacle grandiose, 2 heures de
spectacle vivant en technicolor et sur grand écran....
Nombreux étaient les badauds, les curieux, les amoureux de belles choses, de la marine de tradition dans un fabuleux décor. Nous étions de ceux là. Appareil photo en main, nous en avons eu plein les yeux.... Puis l'ordinateur a éliminé les bateaux parasites, les pneumatiques et autres bateaux moteurs qui n'avaient rien à faire dans ce décor de vieux gréements....
Voici pour vous, comme si vous y étiez un aperçu.
Et pour voir les autres photos, le lien suivant vous y conduira.
https://plus.google.com/u/0/104919150460305248434/posts/5VECwDeN2KT?pid=6149951541521988274&oid=104919150460305248434
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